Comme il l'a dit dans de nombreuses interview, son oeuvre est liée à ses souvenirs, quand il vivait dans la maison de son grand-père. Son grand-père avait eu 18 enfants, et Aron Guiladi avait la mémoire d'une maison toujours pleine de monde. Puis il partit étudier l'art à Léningrad et fut exilé en Siberie de 1926 à 1929 parce qu'il était sioniste.
En 1929 Guiladi monta en Israël. Il ne revit plus jamais sa famille. Son oeuvre est aussi un hommage à l'amour maternel, en relation à sa mère, qui dit-il, avait 3 fils, qui furent tous les 3 exilés en Sibérie, deux parce qu'ils étaient sionistes, le troisième parce qu'il était trotskiste. Elle ne lesrevit pas En 1934 Guiladi épousa Dvora, une jeune fille qui venait des Etats-Unis, ils vécurent longtemps au kibboutz Afikim , avant de le quitter pour Kfar Saba puis Holon. Une autre tragédie que connut Guiladi fut la mort de son fils aîné à l'age de 6 ans. Ses peintures représentent aussi la vie de tous les jours au kibboutz Afikim. Aron Guiladi était un artiste reconnu de son vivant, et avait participé à de nombreuses expositions en Israël et dans le monde. Il a été influencé par l'Ecole de Paris et le réalisme socialiste, et était membre du groupe Ofakim hadashim (horizons nouveaux). Il a laissé principalement des peintures à l'huile, où son style est facilement reconnaissable : visages d'où les traits sont absents, lignes ovales, étalages brusques de couleurs. Ses dessins et ses aquarelles sont aussi intéressants. A mon avis, ils sont même meilleurs. |
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